Sexting à l’école ou dans l’organisation de jeunesse: comment réagir à un incident?

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Quand des photos ou des vidéos de nu circulent dans l’école ou dans l’organisation de jeunesse, cela peut être vécu comme une expérience très difficile pour les jeunes sur la photo. Vous pouvez, en tant qu’organisation, aider les victimes et limiter les dégâts. Mais comment faire?

Contextualiser le problème

Partager des nudes sans autorisation est toujours un comportement transgressif. Souvent, la situation est complexe, car ceux ou celles qui ont partagé les images ne savent pas qu’ils.elles font quelque chose de mal.

Servez-vous de l’outil ‘En fait, c’est ok’ pour vous faire une bonne idée de la situation. Vous y trouverez 6 critères, applicables à n’importe quelle situation de sexting, qui vous aideront à estimer la gravité de la situation.

Discuter avec les personnes impliquées

 

Compréhension et respect sont ici les mots-clés: il s’agit avant tout de soutenir la victime. On a abusé de la confiance du jeune, et la responsabilité en incombe entièrement à ou aux auteur(s). Le jeune ne peut en aucun cas se sentir coupable. Précisez à la victime qu’elle peut faire une déposition à la police, et qu’elle peut éventuellement se faire accompagner par un(e) adulte. N’insistez surtout pas si vous sentez une résistance quelle qu’elle soit : tout le monde n’est pas prêt à raconter son histoire à une tierce personne.

La victime sait-elle qui a diffusé les photos et est-il possible d’entrer en contact avec cette ou ces personne(s)? Demandez dans ce cas le retrait immédiat des images. Signalez que la diffusion d’images à caractère sexuel sans autorisation est punissable. Expliquez aussi quelles peuvent être les conséquences pour la victime. L’auteur fréquente un autre établissement ou n’est pas membre de votre organisation de jeunesse? Commencez alors par prendre contact avec un.e adulte au sein de cet établissement ou de cette organisation.

Expliquez aux jeunes concernés qu’il est important d’informer leurs parents. En revanche, ce n’est pas l’idéal dans certaines situations : les parents pourraient être furieux, ce qui peut mettre le ou la jeune en difficulté. Vous voulez tout de même mettre les parents au courant ? Alors, prenez le temps de voir avec eux de quelle aide et de quelles informations ils ont besoin. Envisagez par ailleurs un dialogue avec les parents du ou des auteurs. Vous pouvez aussi impliquer indirectement les parents sans parler de la situation spécifique, en organisant par exemple des formations sur le sexting à l’école, ou en demandant d’aborder le sujet à la maison via les canaux de communication de votre organisation de jeunesse.

Child Focus et la ligue des familles proposent des formations d’éducation aux médias (Webetic) à l’intention des parents pour permettre à leurs enfants de naviguer sur internet en toute sécurité. Plus d’informations ici.

En parler au sein de votre organisation

Voyez qui, au sein de votre école ou de votre organisation, doit être mis au courant de la situation, comme les enseignants ou le personnel d’encadrement. Toute l’équipe pédagogique ne doit spécialement être informée. Réfléchissez bien au respect de la privée des personnes concernées, et ne communiquez que le strict nécessaire. 

Par contre, amenez le sujet du sexting à l’école : créez un groupe de travail ou de réflexion sur le sujet, organisez des ateliers dans les classes ou des groupes de parole sur l’incident ou encore consacrez un cours sur la sexualité et les relations en général. Ne manquez pas d’y aborder le rôle des témoins et parlez de l’impact du 'victim blaming'.

Besoin de conseils ?

Prenez contact avec Child Focus au 116 00.

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Published on 11 July 2022