La définition de l’éducation aux médias
Selon la note conceptuelle sur l’éducation aux médias, celle-ci se définit comme suit :
Le 4 mai 2012, le gouvernement flamand approuvait la note conceptuelle sur l’éducation aux médias : une proposition conjointe de la ministre des médias de l’époque, Ingrid Lieten, et du ministre de l’enseignement Pascal Smet, qui mettait pour la première fois le thème de l’éducation aux médias en tête de l’agenda. C’était aussi la première fois que le terme recevait une définition claire. Quelle est cette définition ? Et que signifie-t-elle exactement ?
Selon la note conceptuelle sur l’éducation aux médias, celle-ci se définit comme suit :
« L’éducation aux médias est l’ensemble des connaissances, des capacités et des attitudes avec lesquelles les citoyen·ne·s peuvent évoluer de manière consciente et critique dans un monde complexe et changeant imprégné par les médias. C’est la capacité à faire un usage actif et créatif des médias, axé sur la participation sociale. »
Le gouvernement flamand définit l’éducation aux médias comme une compétence, ce qui signifie qu’un individu possède les connaissances, capacités et attitudes nécessaires pour agir de manière adéquate dans une situation donnée.
Lorsqu’on définit l’éducation aux médias comme une compétence, il convient de garder certaines choses à l’esprit :
Mediawijs a développé son Modèle de Comptétences dans le but de rendre la note conceptuelle sur l’éducation aux médias un peu plus concrète. Le modèle n’est pas seulement un développement de la définition, il permet aussi de mesurer l’éducation aux médias. Il constitue ainsi un point de départ utile pour tout qui souhaite mettre sur pied un outil, une action, une politique ou une recherche en matière d’éducation aux médias.
Faux. L’éducation aux médias n’est pas comme les langues ou les mathématiques : il n’existe pas d’examen qui rende éduqué·e aux médias pour toujours après un bon bulletin. Le monde numérique est en constante évolution, et il en va donc de même de l’éducation aux médias. En d’autres termes : l’éducation aux médias n’est pas une compétence que l’on peut acquérir une fois pour toutes, mais elle entre dans un apprentissage tout au long de la vie.
Faux. Éviter les risques et les dangers : c’est souvent la première raison qui est avancée quand il est question du ‘pourquoi’ de l’éducation aux médias. La politique en matière d’éducation aux médias connaît ainsi un fil rouge de ‘safer internet’ (Internet plus sûr) et de ‘parental advisories’ (avertissements parentaux). Mais ce point de vue manque de nuance et de sens des réalités. Les opportunités des médias pèsent en effet lourd face aux risques. L’éducation aux médias appelle ainsi une interprétation équilibrée : parallèlement à la gestion des risques, il convient de mettre suffisamment l’accent sur les opportunités.
Pas tout à fait vrai. Il est vrai que les compétences de base, comme rédiger un e-mail ou créer un compte sur un site web, constituent un élément important de l’éducation aux médias. Mais comme on peut le voir dans le Modèle de compétences de Mediawijs, la compréhension des médias est tout aussi importante que leur utilisation. Et l’une ne va pas nécessairement de pair avec l’autre. Ainsi, ce n’est pas parce qu’on est capable de poster des photos sur les réseaux sociaux et d’envoyer des messages à ses ami·e·s que l’on comprend pourquoi il est important d’adapter les paramètres de confidentialité de son profil.